POURQUOI NOUS DEVONS REDUIRE NOTRE CONSOMMATION DE VIANDE

Tout autour de nous, les habitudes alimentaires évoluent. Depuis quelques années maintenant, on nous incite à réduire notre consommation de viande et de charcuterie qui augmentent les risques de certaines maladies. En revanche, il n’y a aucun mal à nous tourner vers les œufs ou le fromage (de préférence issus de l’agriculture biologique).

asparagus, steak, veal steak-2169305.jpg

POUR LA SANTE

Il est conseillé de réduire la consommation de viande et de charcuterie dont la consommation augmente les risques de cancer colorectal, de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Comme je l’ai dit dans un précédent article, on recommande de limiter la consommation d’abats, agneau, bœuf, mouton, porc et veau à environ 3 à 4 fois par semaine et privilégier la volaille. On recommande aussi de limiter la consommation de charcuterie à environ 3 tranches de jambon blanc par semaine. En effet, 63% des adultes dépassent la limite des 150 g de charcuterie par semaine selon Santé Publique France. Enfin, on conseille d’alterner dans la semaine, les légumes secs, les œufs, le poisson, la viande et la volaille. Les œufs, le poisson et la viande ne font plus l’objet d’une recommandation commune. Une limite hebdomadaire à ne pas dépasser est fixée pour les abats, l’agneau, le bœuf, le mouton, le porc et le veau.

https://www.goodeater.fr/post/viande-ou-poisson-quelle-difference

POUR L’ENVIRONNEMENT

Le nombre de végétariens et de végans continue d’augmenter de manière constante et leur philosophie parvient à atteindre de plus en plus de monde. L’industrie de la viande est forcément menacée d’une perte de profit et cherche parfois à discréditer les personnes qui lui font face en dénonçant des pratiques incohérentes des pro-végétarisme. Les végétariens seraient des citadins bourgeois, détachés de la réalité, qui n’ont pour seul but d’imposer leur point de vue en négligeant les problèmes importants que rencontre notre société aujourd’hui. Soit, mais il n’empêche que la condition climatique qui est fortement impactée par l’industrie de la viande est un problème important rencontré par notre société.

Sans devoir choisir un camp plutôt que l’autre, il est important de se poser les bonnes questions. Suis-je sensible à la cause animale ? Suis-je sensible au réchauffement climatique ? Que puis-je faire pour aider à protéger la planète ? Bien entendu, personne n’est parfait en ce qui concerne l’éthique et la protection de l’environnement, et personne ne le sera jamais. On a beau être végétarien, éviter le plastique, s’habiller le plus possible avec des vêtements fabriqués en France, n’acheter que des produits bio et de saison ou ne pas avoir de voiture, on contribuera tout de même à la pollution de la planète et indirectement au mal-être animal. Quand on prend l’avion, on augmente notre empreinte carbone et on enrichit les pétroliers. Quand on s’achète le dernier smartphone, on enrichit les patrons qui font travailler des enfants dans des mines de cobalt. Quand on achète des sous-vêtements fabriqués au Bengladesh, on soutient la fast-fashion qui pollue les cours d’eau et participe à la destruction de la faune sauvage.

Chacun est libre de décider sur quel plan on est prêt à faire des concessions mais pour revenir sur l’alimentation, il est vrai que la pêche et l’élevage ont un impact considérable sur l’environnement et sur la souffrance animale. Il se peut qu’on ne soit pas tellement sensible à la cause animale et qu’on ne voie pas l’intérêt de manger moins de viande. Mais peut être qu’on est plus sensible à la cause environnementale et quand on se rend compte que la production d’un kg de bœuf nécessite 13500 litres d’eau (ce qui correspond environ à la consommation d’eau pendant 3 mois d’un français moyen) cela peut nous provoquer un déclic. Certains modes d’élevage encore de nos jours sont scandaleux et diminuer voire arrêter de consommer des produits animaux évite de nous rendre complices. Pour cela, il faut modifier des habitudes alimentaires qui sont ancrées en nous depuis des années et ce n’est pas forcément facile. L’obésité et les maladies cardio-vasculaires sont des problèmes de plus en plus fréquents et même pour ça, il est difficile de modifier nos habitudes alimentaires. La diminution, voire l’arrêt, de la consommation de viande et de poisson est néanmoins une décision assez simple à adopter mais qui peut impliquer de grands changements.

A l’inverse, ne plus prendre l’avion, la voiture ou tout autre mode de transport polluant nous oblige à changer radicalement notre mode de vie et ce n’est pas toujours possible de mettre cela en œuvre. De même, s’empêcher d’utiliser les moyens de communication modernes comme internet, notre ordinateur, la télé ou notre portable impliquerait de nous retrouver isolés professionnellement et socialement (en Occident du moins).

Je ne connais personne qui est prêt à s’engager sur cette voie pour ma part. Par contre, réduire sa consommation de viande, tout le monde en est capable. Comme je l’ai dit plus haut, cette décision ne changera pas grandement notre mode de vie mais peut impacter considérablement à plus grande échelle. Si la plupart des habitants de la planète étaient végétariens, une partie du problème climatique serait réglée et les animaux souffriraient beaucoup moins…

COMMENT FAIRE ?

Voici quelques astuces qui peuvent nous aider à être plus vigilants sur notre consommation de produits animaux : 

– faire une sorte de planning sur une semaine. Sur 14 repas, ont doit pouvoir répartir la viande, la volaille, les œufs, le poisson et les légumes secs ou repas végétariens. On compte donc 4 portions de viande (maximum), 1 portion de charcuterie (maximum), 2 portions de volaille, 2 portions de poisson, 3 portions d’œufs et 2 repas végétariens par exemple et le compte est bon, on a nos 14 repas ! Cela permet aussi de nous organiser sur les repas de la semaine à venir.

– faire attention à la provenance de nos aliments : si on réduit notre consommation de viande, on fait des économies ! La viande et le poisson sont des aliments qui coutent cher, on peut donc profiter de cet argent économisé pour acheter des produits de meilleure qualité, notamment du bio et local. On mangera donc moins de viande, mais nos aliments seront bien meilleurs.

– remplacer petit à petit quelques aliments : pour ma part, je n’achète que très rarement du lait et de la crème fraîche. Déjà car ce ne sont pas aliments qui je consomme au quotidien et car je ne vois pratiquement pas de différence avec ces produits et leur alternative végétale (gustativement parlant). De ce fait, j’ai tendance à acheter du lait d’amande ou de noix de coco à la place du lait de vache et de la crème de soja ou de coco à la place de la crème fraîche. De cette manière, je réduis ma consommation de produits animaux. C’est donc bien pour la planète mais aussi pour mon corps concernant les crèmes, car les graisses végétales sont bien meilleures pour la santé que les graisses animales.

Je vous invite donc, à la suite de la lecture de cet article, à réfléchir à votre consommation de viande : combien en consommez vous actuellement ? Pensez vous être capable de diminuer votre consommation ? Quelles sont vos motivations ? 

Quelque soit la raison qui vous motive, sachez que vous avez la possibilité de faire quelque chose et cela commence dans votre assiette.

Laisser un commentaire