LE PNNS : QU’EST-CE QUE C’EST ? (+ LES DIFFERENTES MEDECINES)

Dans mon précédent article, je vous ai parlé du rôle que joue l’alimentation dans la guérison de certaines maladies chroniques, cela ne signifie pas pour autant qu’elle remplace les autres médecines. On peut distinguer la médecine classique, diététique et non conventionnelle, il ne faut pas nécessairement les opposer.

– La médecine classique ou allopathie correspond au mode habituel de traitement médical qui combat la maladie en utilisant des médicaments qui ont un effet opposé aux phénomènes pathologiques (déf. Larousse) : cela désigne par exemple l’utilisation d’antibiotiques ou de corticoïdes pour traiter une infection bactérienne ou une inflammation.

– La médecine non conventionnelle ou médecine douce est aussi utilisée pour traiter certains maux quotidiens. Cela regroupe entre autres l’acupuncture, l’homéopathie, l’hypnose, la naturopathie, l’ostéopathie ou la phytothérapie. Elles sont généralement inspirées de traditions et pratiques ancestrales d’origines africaines, chinoises ou indiennes. Elles sont fondées sur des thérapies biologiques, manuelles ou bien liées à l’esprit.

Peu importe le type de médecine que vous préférez, il reste important de l’associer à une alimentation équilibrée et variée. D’ailleurs, les médecins se réfèrent essentiellement au PNNS quant aux conseils alimentaires qu’ils peuvent apporter à leurs patients. 

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Le PNNS (Programme National Nutrition Santé) est un programme basé sur la nutrition, c’est-à-dire l’alimentation et l’activité physique. Il se traduit en indications concrètes (comme limiter la viande rouge par exemple) dans le but d’atteindre des objectifs de santé nationaux, fixés par une équipe d’experts scientifiques. Le but de ce programme est d’encourager les gestes qui auront pour conséquence de protéger notre santé et de réduire ceux qui nous exposent davantage aux maladies diverses, en jouant sur notre alimentation et notre mode de vie. Pour cela, il y a une combinaison de plusieurs actions et mesures, voire même réglementations mises en place, qui se doivent d’être cohérentes et complémentaires. Ainsi, ces mesures pourront avoir un réel impact sur l’état nutritionnel de la population, contrairement aux nombreuses contradictions que l’on peut trouver dans le domaine de la nutrition, ce qui a tendance à porter à confusion.

La nutrition est une priorité dans le domaine de la santé publique depuis plusieurs années maintenant, son rôle étant de mieux en mieux intégré dans la protection des pathologies les plus répandues en France, à savoir le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’obésité ou l’ostéoporose. L’amélioration de l’état nutritionnel de la population est une problématique majeure dans le domaine de la santé, sur une échelle nationale mais aussi Européenne et mondiale. Car bien manger, c’est protéger sa santé et de nombreuses recherches ont prouvé que de mauvais apports nutritionnels et une activité physique insuffisante peuvent causer cancers et maladies cardiovasculaires, à l’origine d’environ 55% des décès en France. La nutrition joue donc un rôle essentiel dans la protection vis-à-vis du diabète, de l’obésité, de l’ostéoporose, etc. Le PNNS, lancé il y a maintenant 20 ans a pour but l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur la nutrition. Grâce à la mise en place de ce programme, on a pu observer certaines améliorations comme une réduction de la prévalence du surpoids et de l’obésité chez les enfants, une réduction de la consommation de sel et de sucre et l’augmentation de la consommation de fruits chez l’adulte. Cependant, on a tout de même observé des inégalités quant à l’atteinte de ces objectifs, principalement dues à des inégalités sociales au sein de la population. En parallèle a été créé un Plan Obésité qui avait pour objectif d’améliorer l’organisation des soins pour réduire le surpoids et l’obésité chez les adultes et les enfants, l’obésité étant considérée comme une maladie dite de la transition économique et nutritionnelle. Le PNNS place donc la nutrition comme un domaine déterminant pour notre santé. En complément du Plan Obésité, cela permet une meilleure organisation du dépistage, de la prise en charge des patients mais aussi d’améliorer les recherches autour de cette maladie.

Pour en savoir plus, le PNNS 2019-2023 est disponible sur le site mangerbouger.fr