Tout comme l’alimentation, l’activité physique est un élément essentiel à notre maintien en bonne santé. Mais elle peut aussi jouer un rôle important sur certaines maladies auxquelles de plus en plus de personnes sont confrontées chaque jour.
LE DIABETE DE TYPE 2
Dans le cadre de la prévention du diabète de type 2, la durée et la fréquence de l’activité physique paraissent plus importantes que l’intensité. Il est donc préférable de s’entraîner plusieurs fois par semaine avec une intensité modérée, plutôt que de faire 1h de sport à haute intensité. La sédentarité représente un facteur de risque de développer un diabète de type 2, environ +15% pour deux heures passées au quotidien devant la télé par exemple. La réduction du temps de sédentarité hebdomadaire est associée à une diminution de l’incidence (soit le nombre de nouveaux cas observés durant une période donnée). L’activité physique représente un élément essentiel pour prévenir ou retarder l’apparition de cette maladie. Chez les personnes sujettes à l’insulino-résistance, l’activité physique est associée à une amélioration notoire de la sensibilité à l’insuline, qui persiste jusqu’à trois ans après l’arrêt de l’exercice. Ces effets bénéfiques ont été observés chez différents sujets, tous IMC confondus, sans être liés directement à la perte de poids et à l’alimentation.
LA MORTALITE
L’activité physique régulière permet de réduire la mortalité entre 30 et 40%, et cela est également précisé par la fréquence et l’intensité : plus l’intensité et plus la durée de pratique augmentent, plus la mortalité diminue. Même une faible quantité d’activité physique a un impact sur la mortalité précoce : on observe une réduction d’environ 15% pour une pratique au quotidien d’intensité moyenne à élevée d’une quinzaine de minutes. A l’inverse, une activité physique insuffisante augmente la mortalité : +30% environ si on effectue moins d’une heure par jour d’activité d’intensité faible (comme de la marche tout simplement). De même, la sédentarité augmente la mortalité, toute cause confondue : plus on passe de temps au quotidien en position assise, plus les conséquences sur la mortalité augmentent et sont importantes.
LE SURPOIDS ET L’OBESITE
Pour les enfants jusqu’à 5 ans : l’activité physique a été reconnue comme un élément de prévention de l’obésité et du surpoids, bien que des études supplémentaires soient nécessaires pour affirmer davantage cette information. Le temps de sédentarité constituerait un facteur encourageant la survenue de l’obésité et du surpoids. Il est important d’associer l’encouragement à l’activité physique et lutte contre la sédentarité dès le plus jeune âge.
Pour les enfants entre 5 et 11 ans : des études pluridisciplinaires réalisées en milieu scolaire sur une durée d’au moins un an ont donné des résultats positifs en ce qui concerne la prévention de l’obésité.
Pour les adolescents : les bienfaits de l’activité physique, seule ou en combinaison d’un programme spécifique, ont été démontrés en prévention de l’obésité. La prise en charge pluridisciplinaire est la plus efficace, surtout si elle est associée à des apports alimentaires adaptés, à un temps de sédentarité limité et une activité physique régulière.
Pour les adultes : l’exercice d’une activité physique régulière représente une thérapeutique non médicamenteuse essentielle chez les personnes obèses, ce qui permet de réduire la mortalité en général, les risques cardiovasculaires et les risques métaboliques, sans parler de la perte de masse grasse ou de la perte de poids globale.
Prévenir les comorbidités liées à l’obésité : sans faire de lien entre le statut pondéral et la perte de poids, l’activité physique diminue les risques de maladies cardiovasculaires sans pour autant compenser entièrement l’augmentation du risque lié à l’obésité. Chez une personne obèse, l’activité physique régulière permet de prévenir ou de ralentir l’apparition du diabète de type 2. Elle permet aussi de diminuer la masse grasse abdominale et plus précisément la masse grasse viscérale (celle qui entoure les organes) qui est directement liée à la morbidité cardio-métabolique et à la mortalité. Une activité physique régulière d’intensité modérée à élevée est associée à une diminution de 20 à 50% du risque de maladie coronarienne et d’environ 60% du risque d’accident vasculaire.
POURQUOI FAIRE DU SPORT QUAND ON NE SOUFFRE D’AUCUNE DE CES MALADIES ?
Eviter la prise de poids : l’activité physique est un élément essentiel pour lutter contre la prise de poids et le développement de l’obésité, peu importe notre IMC de base. A l’inverse, l’absence d’activité physique et la sédentarité favorisent la prise de poids et l’obésité.
Eviter de reprendre du poids : chez les adultes, l’activité physique aide à maintenir la perte de poids après un régime ou un rééquilibrage. Elle limite aussi la perte de masse musculaire lorsqu’on perd du poids, cette perte étant un facteur favorisant la reprise de poids susceptible de revenir ensuite !
Eviter l’apparition des troubles présentés ci-dessus, qui peuvent nous atteindre même si nous ne sommes pas en surpoids !